31 août 2020
En tant qu’opérateur de marketplace, il est de votre responsabilité de garantir le bon déroulé de l’ensemble des transactions financières intervenant sur votre plateforme. Alors que certaines opérations pouvaient encore être faites manuellement au démarrage, ou s’il était encore possible d’échapper à certaines exigences réglementaires lorsque la marketplace n’enregistrait qu’un faible volume de transactions, tout change dès lors que vous dépassez le million d’euros de flux financiers.
D’un point de vue réglementaire, tant qu’une marketplace ne dépasse pas le million d’euros de flux financiers, elle peut facilement bénéficier d’une exemption d’agrément auprès de l’ACPR (l’Autorité de Contrôle Prudentiel de Résolution), étant donné qu’elle n’a pas à se justifier sur les raisons motivant la demande d’exemption. En revanche, les règles se durcissent dès lors qu’une plateforme dépasse ce seuil. Dès lors, trois possibilités s’offrent à la marketplace :
Bon à savoir : La demande d’exemption doit être renouvelée tous les 12 mois et il n’existe aucune garantie quant à son obtention. Ce statut est donc relativement précaire, car l’ACPR peut changer ses conditions d’attribution d’une année sur l’autre et révoquer le statut de la marketplace, l’obligeant ainsi à passer par un établissement de paiement.
Dépasser le million de volume d’affaires signifie surtout qu’une marketplace commence à avoir un certain nombre de transactions et qu’il devient donc nécessaire d’automatiser tout ce qui touche à l’éclatement et à la réconciliation financière. A ce stade, il est donc important de pouvoir compter sur un PSP (prestataire de services de paiement) offrant de la scalabilité. Lors du choix du PSP, vous devrez également vous assurer qu’il soit capable de traiter un grand nombre de transactions à la minute. Au-delà de la robustesse, le PSP doit offrir un support réactif et qualitatif, car le moindre arrêt sur la plateforme pourrait entrainer de grandes pertes financières.
Il faut aussi que le PSP propose un coût par transaction attractif. En effet, au-delà d’un certain volume d’affaires, le coût par transaction va devenir critique pour les marges de la marketplace… Mieux vaut également privilégier un PSP proposant un coût global, plutôt qu’un coût par KYC ou par wallet. N’oubliez pas que le coût de la solution doit être envisagé dans son ensemble, en prenant en compte tout le travail indirect réalisé par le PSP : accompagnement dédié, chef de projet mis en place, service juridique qui s’occupera d’obtenir pour vous le statut d’agent…
Bien entendu, il est possible de réaliser ce travail en interne, mais cela demandera d’importantes ressources et des compétences extérieures à votre cœur de métier, qui ne présentent pas de valeur ajoutée.
Pour s’assurer que le parcours client soit fluide, les opérateurs de marketplaces doivent être attentifs aux flux relatifs à l’acceptation et à l’acquisition. Ils doivent également avoir la certitude que le PSP retenu soit en mesure de proposer les bons moyens et modes de paiement, utilisés par la clientèle cible de la marketplace.
Par exemple sur une marketplace B2B, le PSP devra démontrer une réelle expertise quant aux virements et aux réconciliations des virements, puisque ce sont les modes de paiements privilégiés sur une telle plateforme. De même, si vous avez des ambitions internationales, il faudra s’assurer que le PSP propose les modes de paiement plébiscités dans chaque pays. En effet, si en France sur l’expérience utilisateur e-commerce montre une forte préférence pour la carte bleue, l’Allemagne ou les Pays-Bas préfèrera de l’Ideal.
Lire aussi : Tout savoir sur la gestion des paiement sur une marketplace B2B
C’est la question de la personnalisation des décaissements. En fonction de l’expérience que vous souhaitez offrir à vos vendeurs, il peut être intéressant de leur laisser la main sur le moment auquel ils peuvent récupérer leurs fonds, ou tout simplement de décider que vous les transférez à telle fréquence. Il s’agit donc de choisir un PSP laissant un maximum de possibilités à la marketplace, pour que vous puissiez gérer comme vous l’entendez vos décaissements. En phase de recrutement de vendeurs, il peut ainsi être opportun de donner la possibilité aux vendeurs de retirer leurs fonds plusieurs fois par semaine.
Le modèle de peer-to-peer, soit le fait d’éclater ses fonds entre différents comptes de paiement, doit être conforme à la réglementation et aux exigences de l’ACPR. Il doit également être scalable, c’est-à-dire qu’il soit possible de l’automatiser, via des appels API. L’objectif est d’avoir le moins d’interventions manuelles à réaliser.
Enfin, pour piloter efficacement ses flux, il convient de disposer d’un back-office offrant une vision exhaustive de tous les flux liés à la plateforme.
A partir de l’API ou du back-office mis à disposition, plusieurs KPI peuvent être intéressants : le money-in en fonction du moyen de paiement utilisé, les encours sur la plateforme, l’ensemble de l’argent cantonné sur la plateforme, le volume de décaissement fait auprès des vendeurs, les commissions qui ont été prises, les anomalies remontées… D’autres sont encore plus importants :
Organe vital d’une marketplace, le PSP est garant du bon fonctionnement de l’ensemble des flux de paiement. Son rôle est d’autant plus important pour les marketplaces brassant plus de 1 million de flux financiers. Véritable partenaire, Lemonway est bien plus qu’un simple fournisseur de services de paiement. C’est pourquoi notre accompagnement comprend de nombreux services.
Établissement de paiement passeporté dans 30 pays, Lemonway accompagne de nombreuses marketplaces aux flux de paiement importants, pour qu’elles puissent se concentrer sur leur croissance sans se préoccuper des aspects techniques. Un projet ? Des questions ? Parlez-nous de vos besoins !